Recrutement de formateurs RP

Une journée commence encore. Léandro Gianni, vampire de son état, n'avait pas dormit de la nuit. Non pas qu'il était insomniaque, mais tout simplement qu'un vampire, ça ne dort pas. Durant une douzaine d'heures, il avait réflechis. Réflechir au passé, au présent, à l'avenir. Depuis un an, il fréquentait une fille qu'il adorait, qu'il adulait. Il l'aimait tellement qu'il lui avait caché sa nature, pour l'épargner. Il ne voulait pas qu'elle sache le monstre qu'il était, il ne fallait pas qu'elle sache que chaque semaine, il tuait des humains innocents, sans défence pour se nourir. Et jamais, au grand jamais il ne devait lui infliger ça.
Il s'était décidé, il fallait la quitter. Elle n'avait que seize, non, dix-sept ans à partir d'aujourd'hui; elle s'en remettrait. Lui avait l'éternité pour cicatriser la perte de cet amour. Depuis maintenant 200 ans, il essayait, en vain, de cicatriser l'amour fraternel perdu. Oh, son frère n'était pas mort, mais c'était tout comme. Démétri Gianni avait quitté ce nom pour prendre celui de Volturi depuis deux siècles. Il avait été repéré par cette famille royale de par son don de traqueur. Depuis son admission, ils ne s'étaient vu que deux fois. La première, lorsque Léandro, après l'insistance de Démétri, s'était présenté devant les anciens pour rejoindre la garde des Volturi. Il avait été expulsé. Depuis, seule une fois, ils s'étaient croisés. Ce jour là, Démetri l'avait traqué. Cela ne faisait que 50 ans qu'ils s'étaient séparés. Il était venu lui donner ce qui appartenait à la famille Gianni. Démetri avait reçut une demande de garde permanent. Ainsi, il rejoignait vraiment les Volturi, grâce à son don. Il devait, pour cela, donner tout ce qui appartenait à son ancienne vie à quelqu'un de sa famille, ou le ranger dans un des nombreux coffres de Volterra. Démetri l'avait donné à Léandro, qui héritait donc de plusieurs choses diverses. Un pendentif qui avait appartenu à leur grand-mère, la bague qu'avait offert leur père à leur mère, ou encore une toile représentant leur famille alors que les deux garçons n'avaient que 15 et 13 ans.
Ce pendentif et cette bague. Ils étaient encore dans le sac de voyage de Léandro. Il ne les avait jamais quitté. Sur le pendentif, on pouvait lire, en vieil italien "A toi pour toujours". Le pendentif, c'était le cadeau d'anniversaire pour Léane, il s'était enfin décidé. La bague ... Il la gardait, au cas où, bien qu'il savait qu'il n'aurait pu la donner qu'à cette jeune française. Longtemps, il avait hésité. Devait-il prendre Léane, la demander en mariage, et s'enfuir avec elle pour la transformer en une compagne immortelle, ou devait il la laisser l'oublier, vivre sa vie et ... mourir ? Ce choix était cornélien avant l'heure. Devait-il la tuer pour la rendre immortelle, ou devait-il la laisser mourir, pour qu'elle vive sa vie pleinement. Devait-il lui infliger la peine de ne plus le revoir, ou devait-il lui donner la douleur exécrable et incurrable dans sa fine gorge blanche. Cruel dilemne. Il n'avait, pendant un an, pas eu de réponse. Il en avait une, désormais, qui ne tenait qu'à un fil. Il fallait qu'il la laisse vivre sa vie, et il devait s'éloigner le plus loin possible.
Journée maussade qui s'annonçait, autant dans les nuages que dans le coeur de Léane ou de Léandro. Il ne partit la rejoindre sans savoir s'il devait lui annonce la nouvelle le matin, ou le soir. Léandro escalada en quelques dixième de secondes la façade qui menait à la chambre de son amour. C'était son anniversaire aujourd'hui, mais aussi l'anniversaire de leur rencontre... Ils s'étaient croisés lors du bal de ses 16 ans. C'était facile à compter. Quand il entra par la fenêtre, il ne fit pas de bruit. Elle rêvait encore, son regard plongé dans des rêves insouciants. Puis, il croisa celui de Léandro. Il ne put qu'admirer sa bien-aimée dans sa robe qui la rendait encore plus belle... Comme si c'était possible... Il sourit, un peu triste, alors qu'il repensait aux possibilités qui s'offraient à lui... Encore une fois, une seule lui permettait d'être assuré du bonheur de Léane, rompre, la quitter, partir...

«Joyeux Anniversaire»

D'un côté, ce qu'il souhaitait était vrai, c'était l'anniversaire de Léane. Mais pour Léandro, c'était plus leur anniversaire de rencontre. Un an cette idylle aura durer, elle devait se terminer désormais... Léane s'approcha du vampire. Il ne fallait pas qu'elle s'approche, cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas chassé. Son geste était rapide, vif, prudent. Il se recula d'un pas, de peur que l'odeur si tentante de l'humaine le soit trop, et qu'il ne résiste plus. Mais, après avoir bloquer sa respiration, il avança. Sa démarche était celle du tigre. Il s'approchait de la belle gazelle et ... Non, il ne pouvait pas la croquer, il devait, malheureusement, abandonner Léane comme un tigre abandonnait une gazelle ... avec une boule dans le ventre. Celle du tigre est totalement physiologique: la faim, celle de Léandro, par contre, est plus ... spirituelle.

«Merci, tu vas bien? Tu me parais étrange ...»
«Je vais bien Léane, ne t'inquiète pas. J'ai juste des choses a te dire des...»

Elle me coupa immédiatement, une ride se formant sur son front si beau... Soucieuse... Oui, elle pouvait bien l'être, avec ce que Léandro comptait lui dire. Cette expression ne le laissait pas de marbre, il ne pouvait y résister, et il abandonna toute bataille. Ce serait ce soir, une fois qu'il eu chassé. Il aurait plus de force, et elle ne pourrait rien dire, ses yeux rouges flamboyant a paralysant, fallait-il espérer.

«Non arrêtes immédiatement! C'est mon anniversaire et je n'ai pas l'intention d'avoir des discutions sérieuses aujourd'hui, je t'en pris....»

Oui, elle avait gagné. Il reprit un petit sourire taquin, oubliant, momentanément, ce qu'il dirait durant la soirée, pour répliquer:

«Alors Mademoiselle Leroy, prête a atteindre le bel age?»

Alors que nous nous donnions la main, elle me répondit au tac-au-tac.

«Et bien monsieur je dois avouer que j'attends avec impatience cette soirée. Ou d'ailleurs j'espère, ou non, mieux j'exige te voir!»

Cette soirée ... Pouvait-il vraiment aller danser avec celle avec qui il allait rompre. Non, c'était inhumain, ou pire qu'inhumain, c'était indigne de quiconque avait un semblant de vie et de morale. Non, il ne pouvait faire ça.

«Non»

Il ne fallait pas penser à ce qu'il venait de dire. Il fallait rester tel le granit qu'il était: de marbre. Il se figeât, attendant les suppliques de celle qu'il aime. Il ne fallait pas qu'il y pense, il fallait qu'il ne pense à rien.

«Je t'en pris, c'est si important pour moi. Je sais, c'est un bal stupide, mais...»

Un bal stupide ? Alors que des dizaines d'héritiers attendaient ce bal depuis des lustres pour rencontrer l'héritière Leroy et lui taper dans l'oeil ? C'était son avenir qui se décidait dans son bal, il fallait qu'elle y rencontrât son prince charmant qui bouterait hors de sa vie le dragon noir si séduisant que l'italien représentait...

«Ce n'est pas stupide. Je ne peux pas y aller Léane.»

Non, il ne pouvait pas, il n'était pas héritier, après tout. Il avait, bien sûr, l'invitation de Léane, mais non. C'était ses parents qui organisaient, et ils voyaient d'un assez mauvais oeil que leur fille se permette de l'inviter lui, l'étranger inconnu qui n'avait surement pas 75 quartiers de noblesse dans le sang...
Léandro voulait s'excuser auprès de Léane, et ses mains,s es doigts, essayèrent à sa place. Le bout de ses doigts glacés carressaient la joue, les paumettes, la tempe de Léane, doucement...

«Pardonne-moi...»

Il ne pouvait pas rester, et en une fraction de seconde, il était partit.

Alice avait rejoins Jazz & Ed' bien avant la maison des Cullen. Elle avait pris une voiture. Edward, tenant toujours Jasper par le bras, le mit en voiture. La lutine démarra en trombes, tandis qu'Edward, vif et discret, courrait après "au cas où".
Jasper aurait très bien pu redevenir fou et sortir de la voiture pour s'attaquer à n'importe qui, après tout...
Le voyage se fit en silence, dans l'air confiné de la voiture des vampires. Alice pensait décidement à tout. Elle avait pris la seule voiture où jamais un humain s'était aventuré.

Jasper gardait sur le visage cette expression d'horreur. Tout lui faisait horreur. Lui-même. Son absence de contrôle. Lui-même. Le vampire si calme, qui contrôlait les émotions des autres était désormais figé dans la haine de soi. Il ne réflechissait plus du tout aux conséquences de ses actes et à l'endroit où sa femme l'emmenait... Il était... calme. Toute sa haine de lui-même n'était plus que du dégout, du dégout pour ce monstre qui avait osé se nourir du cadavre d'une pauvre jeune femme. Les vampires comme lui lui faisaient horreur, être réduits à extraire du sang à un cadavre ?

60 ans plus tôt, il avait quitté cette vie. Maria et les nouveaux nés ne voyaient les humains seulement cimme de la nouriture. Jasper l'avait compris lorsque leurs émotions affluaient, ou plutôt, n'affluaient pas en lui, pendant leurs chasses. Ils trouvaient ça normal, très normal de devoir boire le sang d'humains innocents. Il y prenaient même du plaisir...

Alors qu'Alice conduisait toujours, le soleil s'étant couché, il quitta son expression d'effroi. La lutine qui se trouvait à sa droite savait qu'il allait revenir à lui, elle l'avaut vu, tout simplement. D'ailleurs, elle n'avait rien dit justement parce qu'elle savait qu'il allait parler.


— A... Alice... J, je suis dé... désolé.


Il n'arrivait pas à s'exprimer clairement, bégéyant comme le jour où il avait rencontré la future femme d'Edward, qui était encore humaine. Quand Alice le regarda, la figure du blond se décomposa. Il ne la méritait pas, elle si forte, si talentueuse, si vénérable ... Elle possédait tout le contrôle qu'il n'avait pas. Jazz' était triste, tout simplement triste. Cette tristesse incurrable, pas des grands pleureurs, mais des grands déprimés. La dépression, n'est-ce pas la perte de but ? Jasper n'avait plus de buts. Il n'espérait plus un contrôle de lui-même, chose qu'il s'était promis d'acquérir le plus tôt possible au contact des Cullen.

Bientôt ses pupilles dorées se teinterait d'un peu d'orange. Ce orange si honteux pour Jasper. Pendant des mois, il ne pourrat pas se regarder dans un miroir. C'avait été la même chose pendant 6 mois lorsqu'il avait attaqué Bella. A cette époque, il avait vu que c'était de sa faute. D'ailleurs, quelques fois encore, des relans de culpabilité prennent possession de ses humeurs. S'il s'était mieux contrôler, Edward et Bella aurait vécu ensemble gentiement, ils n'auraient pas rencontré les Volturi et attisé la volonté d'Aro de voir Edward & Alice dans ses rangs.

Mais là, c'était pire. Il agissait comme avant. Avant sa rencontre avec son âme soeur...

Non, il ne pouvait pas dire âme soeur en de pareilles circonstances ! Alice n'avait rien à voir avec lui, ELLE savait se contrôler ! Il l'aimait, il l'adorait, l'adulait... Il aurait pu la croquer... Elle ... l'aimait ? Comment aimer un être si corrompu, si abjecte et cruel !? Et pourtant, le don que Jasper avait developpé lui permettait de voir qu'Alice, malgré tout, l'aimait...

Il ne devait pas, il ne devait plus la décevoir, c'était décidé. Il ... Non, en fait, il ne savait pas quoi faire ! Il ne connaissait aucun remède à cette dépendance, aucun, rien, nada ... Et pourtant la volonté était là ! Il voulait bien faire, se contrôler ! Ses émotions, choses si abstraites et délicates, il les contrôlait facilement. C'était sa nature qu'il ne maîtrisait pas. Il ne se maîtrisait pas, tout simplement, il était instable.

Et, comme il l'avait appris durant ses premières années de vie, les vampires instables sont tués par les Volturi ... Jazz avait totalement passé outre le fait que se nourir de sang humain était sa nature, vu qu'il ne pouvait la contrôler, il ne la méritait pas !

Il aurait fallut qu'il aille voir les Volturi, s'il voulait rester en accord avec les règles des vampires. Non, arrêter de penser ça, il ne fallait pas qu'Alice ait une vision de lui chez les Volturi, ce serait pire !

Jazz risqua un coup d'oeil sur Alice, ne sachant si la seconde d'égarement avait été assez longue pour qu'Alice entrevoit un avenir sanglant pour son mari ... Avait-elle un regard noir, comme parfois lorsqu'il pensait faire des choses stupides ?